La photo de mode,
les retouches numériques révélées
finalement nous nous cachons tous
sous un masque.
(H x L x l) : 60 cm x 50 cm x 0,3 cm
Papier Pearl contrecollé sur Dibond 2mm
2016
Jouant sur la différence existante entre l’identité et l’identifiable, Mark Daovannary côtoie autant le monde de la mode, les arts plastiques, que la photographie tout en s’inscrivant à l’ère du numérique. La quête de l’ambivalence des rapports entre identité et identifiable s’inscrit dans cette oeuvre à travers le masque. Ici, le mannequin joue un jeu et se pose devant l’objectif. Le photographe quant à lui, coordonne le jeu du mannequin et l’immortalise. Enfin, intervient le travail de retouche effectué par Mark, qui lui, appose littéralement un masque, afin de gommer les marques du temps. L’identité d’une personne se retrouve ainsi questionnée. Où s’échappe sa singularité ? Quelle est son identité ou que devient-elle ? L’ambition de produire une beauté quasi aseptisée dévoile un processus permettant à tout le monde de s’y projeter. Le mannequin servant de moyen ici se retrouve dépourvue de caractéristiques singulières. Ici, de manière paradoxale, alors que les retouches sont censées mettre en avant la beauté, elles apparaissent ici sous un aspect horrifique, spectral dévoilant un fantôme.
Fiona Vilmer